La nouvelle vie des bunkers landais

Blockhaus à La Lette Blanche | Côte Landes Nature TourismeVestige de la Seconde Guerre Mondiale, et toile gigantesque pour les graffeurs sur le littoral landais
©Yohan ESPIAUBE

Aujourd’hui recouverts de graffitis, devenus même parfois de véritables œuvres d’art, les deux bunkers de notre portion de littoral, à Contis sud et à la Lette Blanche, ont pendant très longtemps été oubliés, témoins muets de la dernière guerre mondiale.

Ces vestiges du Mur de l’Atlantique font partie des 145 bunkers répertoriés sur le littoral landais, dont certains aujourd’hui totalement immergés, preuves de l’inexorable érosion des plages.

Le Mur de l’Atlantique comptait 12.000 bunkers en 1944, construits par des travailleurs réquisitionnés par l’Allemagne nazie.

Considérés comme de très mauvais souvenirs, comme pollution visuelle ou même encore comme une source de danger à cause de munitions oubliées ou des fers à béton, de très nombreux ouvrages ont été détruits, dynamités.

Aujourd’hui, on reconnait à ces colosses de béton une valeur patrimoniale et mémorielle.

Outre le témoignage de la seconde guerre mondiale, ces bâtiments désaffectés ont été adoptés par la petite faune des dunes comme le lézard ocellé, qui est une espèce protégée.

Signe des temps, ils sont également devenus des surfaces d’expression privilégiées des graffeurs et taggeurs qui viennent offrir leur art aux baigneurs et promeneurs. Un art en renouvellement permanent où une œuvre chasse l’autre, mais ces bunkers, à l’échelle du temps, sont néanmoins des témoins éphémères voués à la disparition, victime de l’érosion naturelle de nos plages.

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